Videz vos super livrets hors taux promotionnels
Placement de court terme, les super livrets ? Ce n’est pas forcément l’avis des épargnants, nombreux à y laisser dormir de fortes sommes… Problème : si vous êtes très sensible aux promotions initiales – ING proposait récemment de doubler le montant du rendement de son Epargne Orange pendant trois mois avec une rémunération brute de 5,5% – allez-vous penser à regarder les taux après quelques mois ?
Le bon vieux Livret A reprend des couleurs
Pourtant, aujourd’hui, ces produits n’ont plus de super que le nom ! Après prélèvement libératoire, et hors promotions, ils sont moins rentables que le Livret A. Si vous ne l’avez pas encore rempli, fermez vos super livrets. Et dans le cas contraire, pensez éventuellement à réorienter vos actifs vers le fonds en euros d’un contrat d’assurance vie sans droit d’entrée.
Conservez votre vieux PEL
Né de la volonté de faciliter l’accès au logement, le plan d’épargne-logement (PEL) s’est rapidement vu détourné de son objectif pour devenir un simple livret rémunéré. Logique, vu son taux de rendement défini dès l’origine et sa fiscalité très favorable. Changement de décor, début 2006. Les vieux PEL subissent désormais les prélèvements sociaux, non plus lors du dénouement du plan, mais à l’occasion du dixième anniversaire sur les gains générés depuis l’origine, puis tous les ans sur les intérêts inscrits en compte.
La prime d’Etat reste toujours exonérée
Autre réforme : sur les plans de plus de douze ans, la loi de finances pour 2006 soumet les intérêts postérieurs au 31 décembre 2005 à l’impôt sur le revenu. Seule la prime d’Etat reste en fait exonérée. Mais depuis le 12 décembre 2002, celle-ci est conditionnée à la souscription d’un prêt immobilier. Malgré ces réformes défavorables à l’investisseur, nos calculs sont formels : il convient de conserver son PEL. Sauf pour les petits derniers, à savoir les plans ouverts depuis le 1er août 2003. Leur rémunération nette annuelle, prime incluse, s’élève à seulement 3,12% nets… et il faut emprunter pour obtenir la prime !
Transférez votre PEP bancaire sur un PEP assurance
Le plan d’épargne populaire (PEP) est le cas typique de ces rentes de situation à présent fermées à la souscription… et qu’il faut conserver coûte que coûte. Au-delà de huit ans, l’épargnant peut effectuer des retraits sans impôts, hors prélèvements sociaux, ou sortir en rente viagère, là encore sans rendre de comptes au fisc. La plupart de ces plans sont aujourd’hui arrivés à échéance et certains ont été intelligemment prorogés. Pour les PEP bancaires, le rendement offert est de l’ordre de 3% si vous avez signé pour une nouvelle période d’immobilisation de plusieurs années.
Avantages successoraux à la clé
Si la disponibilité est meilleure, la rémunération est plus proche des 2%. Au vu des conditions monétaires actuelles, le Livret A fait mieux. Il ne faut pas pour autant fermer votre plan ! La solution ? Le transformer en PEP assurance. Vous pourrez ainsi obtenir l’intéressant rendement des fonds en euros, par exemple, et vous bénéficierez de surcroît des avantages successoraux de l’assurance vie…