En rappel, notre chère Sécurité sociale a vu le jour en 1945. Et dès les années 1960, on a fait connaissance avec des baisses assez importantes de remboursements au niveau des postes dentaire et optique. Par la suite, les déremboursements ont continué à s’élargir sur de nombreux autres postes (médicaments, hospitalisation etc.), notamment afin de réduire ou de limiter les déficits successifs de la Sécurité sociale.
Une nouvelle vague de déremboursements prévue pour 2011
Cette année, on a aussi constaté la mise en œuvre de l’augmentation du forfait hospitalier et du déremboursement de certains médicaments. Pour 2011, une nouvelle vague de déremboursement sur les médicaments, ainsi que des baisses de prise en charge au niveau des soins hospitaliers, seront aussi appliquées. Pourtant, cela fait donc plus de quarante ans que la population subit les déremboursements et baisses de prise en charge. Et maintenant, le déficit total de la Sécurité sociale attendu pour cette année se chiffre à plus de 23 milliards d’euros.
Un désengagement qui n’a aucun effet sur les déficits de la Sécurité sociale
Après constat, il apparaît clair que les multiples mesures d’économie de la Sécurité sociale n’ont pas réussi à réduire ses déficits successifs, car le « trou de la sécu » se creuse encore un peu plus au fil des années. En effet, on pourrait même considérer ces multiples mesures d’économies comme étant une vaine fuite du gouvernement qui les mettent en œuvre, dont les conséquences se répercutent sur les générations futures. Par ailleurs, on assiste aussi de ce fait à un transfert incessant de prise en charge vers les organismes complémentaires, qui essayent systématiquement de compenser les diverses mesures d’économies de la Sécurité sociale.
Au vu de l’importance du déficit actuel de la sécu, les mesures d’économies et le transfert de prise en charge vers les organismes complémentaires ne sont pas du tout sur le point de s’arrêter. Et cela fait bien entendu penser à une privatisation rampante de la Sécurité sociale, car les assurances privées commencent de plus en plus à dépasser leur rôle de simple complément aux remboursements de l’Assurance maladie ou améli.
Estelle RAMI
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